UX et UI : tout savoir sur la conception ergonomique des interfaces

Le taux d’abandon lors d’une commande en ligne dépasse régulièrement 70 % lorsque l’interface ne répond pas aux attentes des utilisateurs. Pourtant, certains produits numériques plébiscités présentent des parcours complexes ou des choix d’icônes non conventionnels, défiant les règles classiques de l’ergonomie.Jean-François Nogier, spécialiste reconnu, propose une méthode structurée pour concevoir des interfaces efficaces tout en intégrant ces paradoxes du design interactif. Son ouvrage s’impose comme une référence pour comprendre les mécanismes qui régissent l’expérience utilisateur au-delà des idées reçues.

Pourquoi l’UX et l’UI sont devenus incontournables dans la conception numérique

Désormais, impossible d’imaginer la conception ergonomique d’un service numérique sans placer l’expérience utilisateur en première ligne. Les usages évoluent à vitesse grand V, les attentes montent en flèche. Et les chiffres enfoncent le clou : plus de 90 % des internautes désertent une plateforme si l’interface ne leur offre pas la clarté et la fluidité recherchées.

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Le design n’est plus l’habillage d’un produit : il oriente, structure et façonne la perception. Pour celles et ceux qui conçoivent ou pilotent, l’interface utilisateur est devenue un socle, pas un accessoire. Très vite, la question de l’ergonomie s’impose dans les discussions : elle conditionne fidélité, engagement, et la réussite globale du projet.

À ce titre, trois raisons s’imposent pour accorder de l’attention à ces enjeux :

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• Prévoir les besoins des utilisateurs : leur parcours doit être limpide, sans embûche, sans tâtonnement.
• Optimiser les parcours : chaque étape fluide est un frein à l’abandon, un tremplin à la conversion.
• Adapter chaque interface : que l’on soit sur mobile ou sur ordinateur, tous doivent bénéficier d’une expérience taillée sur mesure.

Tout se joue sur quelques secondes. Si la navigation accroche, l’utilisateur s’évanouit sans se retourner. D’où l’exigence d’un design efficace : l’expérience doit marquer, donner envie de rester. Penser à la conception de produits numériques n’est plus optionnel : l’avenir d’un service se dessine là, à même l’écran.

Quelle différence entre expérience utilisateur et ergonomie des interfaces ?

Beaucoup mêlent encore expérience utilisateur et ergonomie des interfaces. Les deux notions sont pourtant différentes. L’ergonomie, telle que posée par la norme ISO 9241-11, vise à rendre l’interface utilisateur la plus efficace, confortable et adaptée aux aptitudes de chaque personne. Tout gravite autour de la structure, la facilité de lecture, et la cohérence des actions proposées.

L’expérience utilisateur, de son côté, ouvre le champ : émotions, confiance, fidélité, perception de valeur. L’UX s’étire bien au-delà de l’interface : elle englobe tout, du premier clic à l’attachement durable au produit, sans se limiter à la stricte conception des interfaces homme-machine.

Repères pour distinguer UX et ergonomie

Pour mieux distinguer ces deux axes, quelques critères s’imposent :

• Ergonomie des interfaces : respect des standards, élimination des obstacles, adaptation aux limites cognitives et motrices.
• Expérience utilisateur : approche globale, effet émotionnel, appropriation du produit numérique ou du service.

Travailler sur des interfaces performantes exige d’articuler ces deux mondes. Il ne s’agit pas uniquement de confort : l’objectif vise à une expérience limpide, mémorable, sans accroc. Des cadres comme la norme ISO 9241-210 sont là pour guider et cadrer ce vaste territoire d’attentes et d’usages.

Comprendre les principes essentiels pour concevoir des interfaces vraiment ergonomiques

Derrière chaque interface réussie, il y a clairement une intention, un plan, une méthode. Tout débute par une cartographie précise du parcours utilisateur : comprendre ses attentes, localiser les points de friction, ajuster chaque étape au plus près du réel.

Avant de dessiner le moindre élément graphique, place au wireframe. Cette maquette schématique, simple et structurée, donne la trame de la navigation : elle permet de voir clair ensemble, d’éviter les écueils coûteux plus tard. Puis intervient le prototype. Ici, la phase de tests utilisateurs prend le relais. Observer, écouter, échanger : les retours in situ donnent les clés pour affiner et ajuster l’interface, éliminer les incohérences, rendre l’ensemble plus fluide.

Adopter une logique de design system ou la démarche atomic design crée de la cohérence : les composants deviennent des éléments modulaires que l’on fait évoluer et que l’on maintient sans effort, du mobile au web.

Chaque étape s’appuie sur une démarche itérative : on teste, on analyse, on remet l’ouvrage sur le métier. C’est le dosage entre technique, écoute et adaptation qui crée la différence, celle qui sépare une interface simplement utilisable d’une expérience aussi simple qu’intuitive.

Le livre de Jean-François Nogier : une ressource clé pour approfondir l’UX Design

Peu d’ouvrages sur le design d’interfaces ont l’influence de celui de Jean-François Nogier. Sa publication chez Usabilis fait aujourd’hui figure de repère dès que l’on parle d’ergonomie des interfaces homme-machine ou d’UX design. L’auteur y détaille des méthodes concrètes, allie retours d’expérience et clarté d’analyse, pour dévoiler ce qui fait vraiment la valeur d’une expérience utilisateur aboutie.

L’approche ne s’égare jamais dans la théorie. À chaque étape de la conception : diagnostic du besoin, création de personas, confection de parcours, élaboration de maquettes ergonomiques, outils et recommandations sont au rendez-vous. La norme ISO 9241-210 imprègne de nombreuses astuces et modèles pratiques, accessibles tant aux professionnels aguerris qu’aux novices souhaitant fonder leur démarche sur du concret.

Disponible aussi bien en papier qu’en format numérique, le livre brille par la limpidité de sa méthode, sa proximité avec la réalité du design français, et sa capacité à fédérer autour des enjeux d’ergonomie pour les produits numériques. On y croise les meilleurs principes, des exemples concrets et des solutions éprouvées : qu’il s’agisse d’applications web ou mobiles, ce socle méthodologique permet d’élever le niveau, d’aborder la conception d’interfaces avec rigueur et créativité. À la clé, des expériences qui ne laissent personne indifférent et ancrent durablement l’usage.